Pour leur premier déplacement de la saison en Pro D2, le Stade Niçois s’est offert le scalp du SU Agen sur sa pelouse (16-12). Au terme d’un match âpre mais maîtrisé, les Azuréens lancent leur saison.
Le Stade Niçois a bien rattrapé son premier accroc de la semaine dernière face à Béziers (9-13). Sur la pelouse détrempée d’un stade Armandie qui pleurait à gros sanglots la disparition de « l’enfant prodige », Medhi Narjissi, les Azuréens ont profité des innombrables erreurs des locaux pour les punir et repartir du Lot-et-Garonne avec la victoire (16-12). « Une victoire un peu à domicile » déclare le capitaine Tom Murday, lui qui a passé cinq saisons sous le maillot du SUA.
Ce succès, les Niçois l’ont construit petit à petit en mettant les ingrédients indispensables d’un match à l’extérieur. Une touche et une mêlée conquérantes, agrémentées d’une défense infaillible. Pourtant, les Agenais démarrent bien la rencontre. Ils imposent des temps de jeu dans les 22 mètres niçois mais se cassent les dents sur une défense rouge et noire qui ne craque pas devant sa ligne. Nice n’encaisse que trois points durant cette période de souffrance et Mathis Viard recolle dans la foulée (3-3, 10e). L’orage vient de passer.
Dans la lignée de la recrue phare Jordan Taufua, omniprésent hier en sortie de mêlée et dans les rucks, Nice fait reculer le SUA. Comme à l’image de ce maul dévastateur sur 15 mètres où le troisième ligne, Bastien Berrenguel, est à la conclusion (3-10, 19e). Les hommes du président Jean-Baptiste Aldigé, natif d’Agen et revenu à Armandie pour l’occasion, se disent qu’il y a un coup à faire tant les Agenais sont apathiques (20 ballons tombés, 15 pénalités concédées, 9 touches égarées).
Défense de fer
Au moment de rentrer aux vestiaires, les Niçois mènent de quatre points (6-10) et s’attendent à un retour rageur du SUA. « On savait qu’Agen allait revenir avec de grosses intentions, mais on a serré les dents et on a resisté », se félicite Mariano Taverna, entraîneur adjoint. Car oui, Nice n’a pas lâché le morceau dans la période où souvent les musclent se crispent. À l’heure de jeu, l’écart est toujours similaire (9-13, 65e).
Lorsque Adrien Vigne laisse ses coéquipiers à quatorze, la défense niçoise redouble d’imperméabilité. Agen n’y arrive pas. Les ballons s’échappent et le moral du club huit fois champion de France se délite. Une pénalité très longue distance de Paul Auradou scelle le sort du match (12-16, 78e) et comme un symbole c’est sur un dernier ballon gratté de Taufua que le Stade Niçois signe son premier succès de la saison ! « Une victoire qui en appelle d’autres », pour Mariano Taverna. En espérant que celle-ci arrive dès vendredi prochain face à Soyaux-Angoulême aux Arboras.
Quentin Barbaza