Ligue 1 : L’OGC Nice renverse Strasbourg et garde l’Allianz Riviera inviolé

Comme souvent, Nice est une équipe à réaction. Face à Strasbourg, le Gym a attendu la seconde période pour l’emporter (2-1). Les joueurs de Franck Haise, qui a décidé de changer de système, sont désormais 5ᵉ de Ligue 1 et n’ont toujours pas perdu à domicile.

Les week-ends se suivent et se ressemblent pour l’OGC Nice. L’équipe continue de jongler avec les blessures (Ali Abdi, Jonathan Clauss et Mohamed Abdelmonem se sont rajoutés à la liste de l’infirmerie cette semaine), d’encaisser des buts et d’attendre d’être dos au mur pour réagir.

Dans une soirée où la fraîcheur quasi hivernale a fait grelotter les travées clairsemées de l’Allianz Riviera, les timides 15 000 spectateurs ont dû attendre un bon bout de temps avant d’être réchauffés. Ce soir encore, les Aiglons ont patienté jusqu’à la 56ᵉ minute pour sonner la révolte d’une soirée qui semblait leur échapper face au Racing Club de Strasbourg.

Le pari du 4-2-3-1

Un long moment d’adaptation à cause, sans doute, du nouveau système mis en place au coup d’envoi par Franck Haise. L’ancien coach du RC Lens, qui a dû faire avec une défense décimée, a laissé de côté sa tactique à cinq défenseurs pour passer en 4-2-3-1. Un système déjà mis à l’épreuve par bribes face à Twente en seconde période (2-2) et lors du succès à Brest (1-0) en fin de match.

« Les joueurs ont su s’adapter rapidement, félicite Johann Ramaré, adjoint de Franck Haise. On avait préparé des choses et on les a retrouvées sur le terrain, dès l’entame de match. » Pourtant, durant les premières minutes, l’OGCN et surtout ses milieux, manquent de justesse avec beaucoup de passes manquées. Des pertes de balles en zones dangereuses, qui aboutissent au premier but des Strasbourgeois, signé Dilane Bakwa (0-1, 20e).

L’ouverture du score des Alsaciens pousse les Niçois à défendre en avançant, à déclencher des pressings pour récupérer les ballons hauts. « Des principes ancrés dans le collectif », d’après Johann Ramaré. Mais un manque de réussite dans le dernier geste, notamment d’Evann Guessand avant la pause, oblige les joueurs du Gym à rentrer au vestiaire sous les sifflets.

Melvin Bard active le mode attaquant

Une équipe « déçue et frustrée » de son premier acte, qui dès l’entame du second remet les choses à l’endroit. Et si, d’habitude, Melvin Bard est félicité pour ses retours défensifs, ce soir, il le sera pour ses actions offensives. Il est venu moult fois suppléer un Jeremie Boga plus transparent que d’habitude (remplacé par Ndombele, 72ᵉ) pour continuer à apporter du danger sur l’aile gauche.

Il a d’abord failli marquer avant la mi-temps sur une frappe à l’entrée de la surface. Puis a fait une merveille d’appel en profondeur avant de glisser le cuir entre les jambes de Petrovic (1-1, 56ᵉ). « J’avais vu en première mi-temps qu’il y avait pas mal d’espaces dans leur dos. J’ai prévenu l’équipe à la pause que les courses vers l’avant leur faisaient mal et Sofiane (Diop) me met un super ballon », décrit le latéral gauche.

Grâce au 4ᵉ but en Ligue 1 de l’ancien Lyonnais, les Aiglons jouent libérés et provoquent les erreurs adverses. Un pressing haut payant, puisque sept minutes plus tard, Abakar Sylla se troue sur une passe en retrait vers son gardien et punit les siens d’un CSC (2-1, 63e).

Dans le temps additionnel, Bard s’éprend même d’un rush solitaire comme le faisait si bien Khephren Thuram. Malheureusement, Denis Petrovic enlève l’hypothétique premier doublé du latéral gauche du bout du gant (93e).

Propager les progrès en Europe

Grâce à ce succès long à se dessiner, l’OGC Nice poursuit sa série d’invincibilités à domicile (huit matchs consécutifs).« On a été récompensé de nos bonnes intentions, juge Johann Ramaré. Il faut louer la réaction et la solidarité de l’équipe. On entame cette semaine de trois matchs de la meilleure des manières et j’espère que ce résultat va engendrer beaucoup de positif. » Une dynamique à poursuivre dès jeudi en Europa League face aux Glasgow Rangers (21h), pour revenir possiblement dans les places qualificatives.

Quentin Barbaza

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