Le Stade Niçois qualifié en finale de Nationale : Soudain, les Arboras se sont embrasés…

Trois mille spectateurs ont poussé derrière le Stade Niçois lors de la demi-finale de Nationale, hier face à Suresnes (35-13). Une ambiance jamais vue jusqu’alors. Replongez au cœur des tribunes de cette soirée historique et festive.

Chants enflammés, fumigènes dégoupillés et pichets de bière ruisselants, il régnait une ambiance de fête et d’allégresse hier aux alentours de 20 heures au stade des Arboras. Trois mille spectateurs rassemblés dans la joie, la communion et l’ivresse pour célébrer une qualification historique du Stade Niçois Rugby en finale de Nationale (victoire face à Suresnes 35-13, en demi-finale).

Depuis la victoire face à Albi, synonyme de qualification en demi-finale, le club avait appelé à la mobilisation générale. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a été entendu. Depuis une semaine, les places s’arrachaient pour assister à cette rencontre historique. Dès 16 heures 30, les parkings aux alentours du stade étaient combles. Une file d’attente jamais vue jusqu’alors serpentait sur le parvis. “C’est un match historique, trois ans que l’on attendait de revivre des moments comme cela (demi-finale perdue 12-9 face à Narbonne en 2021, NDLR)”, déclare Tony, supporter niçois.

Des supporters avaient pour l’occasion revêtu leurs habits de lumière aux couleurs rouge et noire et peinturluré leurs joues de maquillage aux couleurs nissardes. Le stade des Arboras baignait dans une atmosphère légère de printemps, comme le veut la tradition des rencontres de phase finale. Des matchs à la vie à la mort où l’on retient uniquement le gagnant. 

3000 spectateurs ont rempli les tribunes du stade des Arboras, c’était guichets fermés © Q.B

La Populaire Sud en renfort

Si la musique festive a inondé le parvis du stade au même titre que les litres de bière ingurgités pendant l’avant match, les visages des supporters se sont tendus petit à petit que le coup d’envoi approchait. Alors au moment de monter les marches de la tribune pour trouver difficilement son siège dans des travées pleines à ras bords, la concentration et la tension étaient de mise pour les 3000 spectateurs.

Dès l’échauffement les hommes de Mariano Taverna et Alexandre Compan (coachs niçois), ont été poussés par les chants et les encouragements du public. Un stade chauffé et entraîné par les ultras de la Populaire Sud de l’Allianz Riviera venus en masse soutenir, comme face à Albi, les rugbymans. Des ultras qui pour l’occasion avaient amené trois énormes drapeaux à l’effigie de l’OGC Nice et s’étaient amusés à faire lever toute leur partie de stade. Un air nostalgique des belles années du stade du Ray régnait dans ces gradins non couverts. 

Un envahissement de terrain évité de justesse

Sur le terrain, les joueurs Niçois ont rapidement pris la mesure de leur adversaire et n’ont guère été inquiétés. L’occasion pour tout un stade d’entonner des chants de plus en plus forts au fil que le chronomètre avançait et que la qualification en finale approchait.

Les ultras de la Populaire Sud continuaient de martyriser leurs mégaphones au son de chants d’habitude destinés aux joueurs de foot de l’OGC Nice. Mais peu importe, dans la victoire, tout le peuple niçois ne fait qu’un.

Au coup de sifflet final, l’explosion de joie a été démesurée. Les tribunes ont tremblé, les joueurs sont restés de longues minutes voire heures à profiter sur la pelouse avec leurs familles et les quelques privilégiés ayant réussi à se faufiler à travers le cordon de sécurité.

Des agents mis à mal par l’envie gigantesque d’envahir la pelouse pour communier à trois mille sur le pré. Malgré ce petit contretemps, la fête n’a pas été gâchée loin de là. Plusieurs visages parmi les supporters, les dirigeants, les joueurs ou le staff ont été inondés par l’émotion. “C’est une étape de plus de franchie, il y avait une grosse ambiance, c’était énorme”, s’est réjoui Mariano Taverna, entraîneur des avants du Stade Niçois après la rencontre. Jules Solinas, demi de mêlée du club, avouait “beaucoup de soulagement” au coup de sifflet final.

Des bus pris en charge par la mairie pour transporter cette fièvre à Chambéry !

Jusque tard dans la nuit, les abords du stade des Arboras ont donc chanté ou se sont littéralement embrasés de par les fumigènes craqués. Une soirée unique où l’on a reniflé ces odeurs si singulières de victoire. Désormais, il en reste une à aller chercher, la plus importante. Celle qui peut faire plonger le Stade Niçois dans le grand bain du rugby professionnel français.

Pour véhiculer cette joie et cette ambiance, le maire de la ville, Christian Estrosi a annoncé prendre en charge le transport en bus des supporters souhaitant se rendre à Chambéry. (samedi 18 mai à 18 heures). Une belle initiative pour pousser les Rouge et Noir à aller gagner cette finale face à Narbonne !

Publié par @cestrosi
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Quentin Barbaza

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