Au terme d’un match terne et sans envolée, l’AS Monaco a partagé les points face à Lille (0-0) ce vendredi soir au stade Louis-II. Les hommes d’Adi Hütter ont gâché un nombre trop important d’occasions et surtout celle de mettre le PSG à cinq points à l’aube de cette 8e journée de Ligue 1.
L’heure était à l’assoupissement ce vendredi soir au stade Louis II où les 7500 spectateurs, ont assisté à une rencontre quelque peu soporifique. Score nul et vierge entre l’AS Monaco et le LOSC qui se partagent les points (0-0) après un match nul, dans tous les sens du terme.
Cette belle affiche sur le papier, entre des Monégasques installés sur le fauteuil de leader et des Lillois récents vainqueurs du Réal Madrid, n’a pas dérogé à la fameuse rengaine des retours de trêve internationale un peu mollassons. La faute à des corps émoussés par les heures d’avion ou le manque de rythme. Les Monégasques ont pourtant bien attaqué la rencontre en se montrant pressant et dangereux.
Les défenses prennent le dessus
Les vingt premières minutes sont animées par les différentes offensives déployées par les Rouge et Blanc. Eliesse Ben Seghir reste incisif comme à son habitude. Toutefois, les efforts de l’international marocain restent infructueux car pas cadrés (11e). Dans l’ensemble, la rencontre s’est avérée monotone malgré le style de jeu habituellement emballant des deux équipes. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé côté monégasque. Les hommes d’Adi Hütter ont tenté leur chance à 14 reprises devant les buts de Lucas Chevalier.
Les Lillois, quant à eux, ont éprouvé beaucoup de plus difficultés à s’approcher de la surface de Radoslaw Majecki faisant son retour dans la cage monégasque. Edon Zhegrova n’a pas réussi à impacter la rencontre comme il en a l’habitude cette saison. Jonathan David n’a été que trop peu actif sur le front de l’attaque nordiste. Cela grâce à un attelage Thilo Kehrer – Wilfried Singo, imperméable pendant 90 minutes. Avec trois frappes sur l’ensemble de la rencontre, les Lillois se sont heurtés à un véritable mur.
Monaco peut s’en mordre les doigts
Au retour des vestiaires, le rythme s’estompe petit à petit. Chacun pensait que le tournant du match résidait dans l’exclusion de Jordan Teze, auteur d’une charge appuyée sur Gabriel Gudmundsson (61e). A la surprise générale, les visiteurs n’ont pas profité de leur supériorité numérique durant une demi-heure.
A la faveur de quelques changements offensifs d’Adi Hütter (entrées d’Embolo, Akliouche et Diatta), les Monégasques partent, en contre, à l’assaut d’un septième succès en championnat. D’abord, Krépin Diatta, à droite de la surface adverse, voit sa frappe s’envoler dans le ciel de la Principauté (72e). Quelques minutes plus tard, Maghnes Akliouche, centre idéalement pour Breel Embolo. L’attaquant monégasque voit son ballon filer tout droit vers les arcades du stade Louis-II (83e) pourtant à bout portant. Enfin, le capitaine Denis Zakaria tombe sur un Lucas Chevalier décisif alors que sa frappe partait vers la lucarne (91e).
“La victoire était possible”
L’ASM a eu les occasions en infériorité numérique pour décrocher la victoire. Mais ils se contenteront d’un simple match nul (0-0) permettant de porter à trois points leur avance sur le Paris Saint-Germain en tête du classement. Un match nul qui arrive comme “une satisfaction” pour le coach Adi Hütter. “Je suis content de mes joueurs, a déclaré le technicien allemand après coup. On a été stables défensivement, Lille ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. Finalement on a dominé et la victoire était même possible”.
Un sentiment partagé par Krépin Diatta, qui a trouvé “de la force de caractère et de la solidité” chez ses coéquipiers. Avec ce nul, l’AS Monaco reste leader avant le match du PSG, ce soir face à Strasbourg. En cas de victoire, les Parisiens reprendraient la tête du championnat.
Antoine Peynet