Ce jeudi, l’AS Monaco Basket s’incline pour la première fois de la saison à domicile (80-87). Cette défaite en Euroligue face à Paris, une équipe française bien connue de la principauté, a mis en lumière les limites du jeu monégasque.
Jeu trop prévisible, manque de combativité : quand ces défauts s’ajoutent à des individualités qui ne performent pas, la défaite n’est jamais bien loin. Jusqu’ici Monaco Basket s’en était sorti au sein de la salle Gaston-Médecin (3 victoires en championnat et 3 en Euroligue). Mais face à Paris, dernier vice-champion de France, le niveau monte encore un peu plus. Les hommes de la capitale ont encore en tête la victoire en match 2 de la dernière finale de Betclic Élite sur le parquet monégasque (70-77).
1) Paris au top
Avec Yakuba Ouattara (Monégasque de 2015 à 2024) fraichement arrivé à l’intersaison, les Parisiens disposaient d’une arme supplémentaire pour lire le jeu de la Roca Team. Les hommes de Sasa Obradovic ont été pris à la gorge d’entrée et encaissent un 0-9 en moins de deux minutes. Jusqu’à la moitié du troisième quart temps, Paris est devant avec un écart régulier de 4 à 6 points.
Puis vient ce que les supporters pensent être le réveil du champion. Mouhammadou Jaiteh permet aux siens de mener au score pour la première fois de la rencontre (57-56, 3’56). Mais les Monégasques n’arrivent pas à creuser l’écart. À moins de 7 minutes de la fin de la rencontre, la Roca Team a 6 points d’avance (73-67). La maladresse et les tactiques approximatives vont redonner de l’espoir aux Parisiens emmenés par un TJ Shorts des grands soirs (28 points et 10 passes décisives).
2) Manque d’efficacité
57% aux lancers francs, 17% de tirs à trois points réussis. Il est difficile de gagner un match avec des statistiques pareilles. Heureusement, plusieurs stops défensifs leur ont permis de rester au contact. L’international français Nadir Hifi a été bien muselé (seulement 2 points inscrits avec 1/6 au shoot).
La Roca Team avait donc les ballons pour creuser un peu plus l’écart en seconde période, en vain. Certes, Mike James et Élie Okobo finissent à 13 points chacun. Mais Jordan Lloyd et Matthew Strazel ne dépassent pas les 4 points. Les hommes de Tiago Splitter ont su lire ce jeu basé beaucoup trop sur les individualités et les fulgurances.
3) Manque de combativité
En conférence de presse d’après-match, Sasa Obradovic commence par adresser un mot à ses adversaires : « D’abord je voudrais féliciter Paris pour leur victoire méritée. Ils ont montré beaucoup d’enthousiasme contrairement à nous qui avons manqué complètement notre entame de match. Quand nous manquons des tirs aussi simples, derrière c’est beaucoup trop dur de revenir au score et de contrôler. »
Le coach serbe regrette ensuite un mauvais état d’esprit : « Nous avons été si nuls sur certains rebonds en essayant de tendre la main pour au final ne rien nettoyer. Nous n’avons pas joué ensemble. Vous pouvez avoir des temps faibles. Mais pendant ces moments faibles, vous ne pouvez pas marcher. Nous n’avons pas le droit d’avoir ce genre d’attitude. C’est pour moi la grande déception ce soir ». Les Monégasques devront donc se souder à nouveau pour le prochain match ce samedi soir à 20h30 à Nancy en championnat.
Bastien Rague
