Ils sont fous ces Cannois ! Après avoir battu Grenoble en 32e de finale, l’AS Cannes poursuit son fabuleux parcours en Coupe de France en éliminant une seconde équipe de Ligue 2, le FC Lorient (2-1). Les hommes de Damien Ott ont subi mais ont fait preuve d’une résilience à toute épreuve. Ils peuvent désormais rêver d’affronter un plus gros poisson que les Merlus au prochain tour.
On ne les arrête plus ! Les joueurs de l’AS Cannes sont imbattables depuis trois mois et enchaînent un dixième match sans défaite. Après une victoire cruciale dans le derby de N2 face à Grasse, leader de la poule, les hommes de Damien Ott ont épinglé un nouveau leader à leur tableau de chasse mais cette fois celui de Ligue 2, le FC Lorient.
Une victoire majuscule, devant 4500 personnes, pour ce groupe qui tanguait et broyait du noir en début de saison. « J’ai pris une vraie dose d’adrénaline, exulte Damien Ott. Ce sont les sourires qui amènent les résultats ! Cela fait quatre mois que je suis là et tout s’inscrit dans une continuité. En championnat on va mieux, en Coupe on se fait plaisir. Les joueurs sont audacieux et généreux, on n’a pas changé nos principes et c’est passé ».
𝐃𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐞𝐬 𝟖𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐩𝐞 𝐝𝐞 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 ! 🤩 pic.twitter.com/idhIPMdZcR
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Chafik c’est chic
Effectivement, les Cannois n’ont rien changé de la recette qui leur a permis de cuisiner Grenoble au dernier tour. Cette fois ce sont les Merlus qui sont passés sur le grill. Dès les premières minutes, l’AS Cannes a le ballon et rentre progressivement dans le camp lorientais. Grâce à leur ailier droit, Chafik Abbas, les Dragons se procurent un grand nombre d’occasions et vont surtout ouvrir la marque. Une combinaison le long de la ligne de touche permet à Abbas de se démarquer et de s’ouvrir un angle de frappe. Du coin de la surface, le joueur de 26 ans, arrivé cet été du GOAL FC, déclenche une frappe enroulée somptueuse se logeant dans le petit filet d’un Benjamin Leroy trop court (1-0, 11e).
Dix minutes plus tard, rebelote. Chafik Abbas, tranchant et virevoltant ce soir, percute et perce la défense lorientaise. Des vingt mètres, il réarme son pied gauche et enroule une seconde frappe pour doubler la mise. Pierre-de-Coubertin est debout pour le sixième but du franco-marocain cette saison (2-0, 21e). « On fait du football pour des moments comme ça. On voulait continuer notre jeu rapide de un contre un vers l’avant, justifie le double buteur. Je savais qu’on était capable de maîtriser la balle même si Lorient ça va vite ».
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Les dieux étaient cannois
En suivant, Cheick Ndoye sur corner (27e), Abbas (34e) encore lui et Julien Domingues (45e) ont les occasions de tuer la rencontre avant la mi-temps. Mais Lorient réagit sur un mouvement d’école au cœur du jeu grâce à Théo Le Bris qui trompe le gardien cannois, Fabio Vanni (2-1, 36e).
Au retour des vestiaires, l’ASC subit pendant de longues minutes les assauts lorientais. Les Morbihannais justifient leur statut de candidat à la Ligue 1 en faisant courir des Cannois souffrant de plus en plus physiquement. Houssen Abderrahmane, le défenseur central est perclus de crampes mais l’adrénaline de l’exploit le fait tenir bon. Bandiougou Fadiga, Sambou Soumano puis Julien Ponceau alertent Fabio Vanni. Un gardien azuréen sauvé par son montant (63e) puis par la maladresse bretonne face au but. Les dieux du football sont cannois ce mercredi soir.
« Donner du plaisir au public »
Cannes recule et dégage chaque ballon dangereux. Les travées s’égosillent et la magie de la Coupe opère une nouvelle fois dans la cité des Festivals. « J’espère qu’on tirera une équipe encore plus forte, désire le coach cannois. S’il faut tomber lourdement contre une Ligue 1, pas de problèmes. Je sais qu’on ne gagnera pas ce trophée mais on est là pour travailler, donner du plaisir au public et jouer avec nos convictions ». Et ô dieu que le club vainqueur de la Vieille Dame en 1932 en a… En tout cas il s’offre une « parenthèse enchantée » et va voir les huitièmes de la Coupe de France pour la première fois depuis 2014.
Quentin Barbaza
