L’OGC Nice affronte Le Havre, ce soir à 21 heures à l’Allianz Riviera. Une rencontre décisive dans la course à l’Europe. Si le Gym s’impose, il s’assure de terminer à l’une des six premières places qualificatives pour une coupe d’Europe. Le coach Francesco Farioli, parle de finale.
Après une coupure de dix jours (victoire à Strasbourg 3-1 le 28 avril dernier), revoilà les Aiglons sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Ce soir à 21 heures, les hommes de Francesco Farioli affrontent Le Havre pour la 33ème journée de Ligue 1. Une rencontre à fort enjeu pour les deux équipes. Si les Normands luttent pour le maintien, les Niçois, eux, ont une balle de match pour se qualifier en coupe d’Europe la saison prochaine. En conférence de presse, l’entraîneur niçois évoque ce match comme une étape “fondamentale et décisive”.
Avec la défaite à l’aller (3-1), analysez-vous dans la préparation de la rencontre ce premier match ou les dernières performances ?
“On analyse tout. Le match aller peut être une référence, mais également l’évolution au cours de la saison. Il faut se référer au passé mais aussi aux derniers matchs. Le Havre est un équipe qui a beaucoup changé au cours de la saison. Ils ont joué avec une défense à 4 puis à 3. Ils s’adaptent bien à l’adversaire. C’est une équipe agressive avec des joueurs de talent quand ils attaquent”.
Ce match face au Havre est-il une balle de match pour l’Europe ?
“C’est clairement un match fondamental et décisif pour notre parcours. Une victoire nous garantirait mathématiquement d’être dans le top 6, qui est notre objectif depuis le début de la saison. Les trois derniers matchs sont des marches à franchir les unes après les autres. Ce soir c’est la première, c’est la plus importante”
Ne pas avoir joué depuis dix jours, cela a-t-il permis de mettre en place de nouvelles choses ?
“Comme lors de la dernière période de coupure, il aurait été mieux d’avoir de la régularité. Mais cela ne dépend pas de nous. On s’est adapté au calendrier, on a très bien travaillé. Les joueurs ont fait une grosse semaine. Le Havre est un adversaire à respecter. Au match aller ils nous avaient fait mal et ils sont dans une dynamique positive (victoire face à Strasbourg, nul à Paris, NDLR). C’est une équipe qui lutte pour le maintien. C’est un match à enjeu où chacun à ses objectifs, les nôtres sont clairs”.
Allez-vous gérer l’effectif pendant cet enchaînement de matchs jours ?
“Le fait d’avoir tout l’effectif au complet me permet de faire des choix. J’aime prendre les matchs les uns après les autres, ne pas faire de calcul. C’est le sprint final. Au-delà des états de forme physique, c’est le mental et l’envie qui fait la différence”
Jean-Clair Todibo avait été exclu à l’aller. S’en est suivi une période délicate pour lui. Comment a-t-il retrouvé le fil de sa saison ?
“Jean-Clair a évoqué en interview que le premier match au Havre avait entaché sa saison et l’avait freiné. Il y a beaucoup de moments dans une saison : des tensions, des erreurs. Il a fait une petite bêtise au Havre et on l’a payé derrière, mais ça fait partie du parcours de progression d’un joueur. Là on a retrouvé un joueur de grand talent, de grande valeur. Il est décisif pour l’équipe. Ses prestations le remettent en selle pour ses ambitions et son rêve de jouer l’Euro cet été avec l’équipe de France. Il le mérite”.
Khephren Thuram, de son côté, semble enfin au top depuis son retour de blessure, vous êtes du même avis ?
“Je pense qu’il a trouvé de la régularité depuis son retour. C’est ce qu’il lui manquait au début de la saison. Il est dans une phase positive dans son processus de progression. Le match à Strasbourg a été une référence. J’ai été très satisfait de sa prestation. J’espère que c’est un point de départ pour les trois derniers matchs et son avenir assurément brillant”.
Pourtant il a été critiqué sur son jeu cette saison…
“Les critiques font partie du métier. Il y a eu peut être un écart entre les attentes à son sujet et le fait qu’il ne soit pas à 100% mais il a répondu en grand joueur. Ces dernières semaines il fait preuve d’une grande maturité. J’ai vu une sorte de déclic mental. Il assume ses responsabilités. Il a grandi dans l’apport défensif. Il y a une qualité de lecture de jeu individuelle qui le rend unique et précieux. C’est pour cela qu’il est observé par beaucoup d’équipes.”
« Ce serait beau de jouer ce match avec un stade qui nous pousse sur chaque ballon.”
FRANCESCO FARIOLI, Entraîneur de l’OGC Nice
Les premières rumeurs de transfert commencent à apparaître. Votre nom circule, celui du directeur sportif (Florent Ghisolfi, à l’AS Rome, NDLR) aussi. Comment faire pour garder le cap ?
“On est dans un moment fondamental. Les joueurs, le staff, le club en général, nous sommes enfermés dans notre bulle. On est focalisé sur notre travail, nos ambitions. Ce qui compte est le moment présent. Rien ne peut nous distraire de notre objectif”.
Un mot pour les supporters qui ont appelé à la mobilisation générale ?
“J’ai lu avec plaisir le communiqué de la populaire Sud, cet appel au stade. On en a besoin, ça a été une longue saison avec des hauts et des bas. Il reste deux matchs à domicile, le prochain est une finale. Ce serait beau de jouer ce match avec un stade qui nous pousse sur chaque ballon.”
Propos recueillis par Quentin Barbaza et Bastien Rague