Ligue 1 : L’OGC Nice retrouve son public avec un match nul…

Pour son retour à l’Allianz Riviera, l’OGC Nice a partagé les points face à Toulouse (1-1). Un match nul alors que le Gym menait et semblait maîtriser la rencontre, la faute à une petite carrence physique.

Trois mois après avoir quitté leurs joueurs, les supporters niçois ont enfin retrouvé le chemin de l’Allianz Riviera. L’assommante chaleur n’a en aucun cas fait rebrousser le pas aux plus fidèles supporters des Aiglons. Ils n’auraient raté pour rien au monde ce premier match à domicile face à Toulouse. Il faut dire qu’avec le feuilleton estival des droits télé, il est devenu difficile de suivre son équipe sans aller au stade et surtout, le nouveau Gym version Franck Haise vaut le déplacement.

Au cœur de l’été, l’ancien coach lensois a métamorphosé une équipe habituée à la possession stérile et au jeu peu emballant prôné l’an passé par Farioli. Cette année le système tactique en 3-5-2 avec des pistons et des ailiers dynamiques amène plus de spectacle. Un peu trop même… Le Gym en a fait l’amère expérience face à Toulouse (1-1) cet après-midi.

Les recrues au niveau

Au coup d’envoi, Franck Haise décide de faire confiance à ses trois recrues. Les internationaux français Jonathan Clauss et Tanguy Ndombélé sont présents ainsi que le tout fraîchement débarqué, Moïse Bombito, international canadien venu de MLS. Le début de match est poussif avec peu d’occasions à se mettre sous les canines. La faute à une pelouse mâchée par un champignon et cuite par le soleil.

Le jeu se cantonne au milieu de terrain où Tanguy Ndombele impose sa justesse technique. L’ancien lyonnais, revenu en Ligue 1 après une pige à Galatasaray a ébloui la rencontre par sa qualité balle au pied. Accompagné d’Hicham Boudaoui, ils prennent le dessus sur le milieu toulousain et distillent les bons ballons vers les pistons et un Jonathan Clauss qui se projette énormément vers l’avant.

Le latéral droit a enchanté un public longtemps orphelin de montées offensives la saison passée. Il est d’ailleurs récompensé au retour des vestiaires après une énième percussion dans le camp toulousain. D’une frappe en finesse sur le côté droit de la surface, l’ancien marseillais glisse le ballon entre les jambes de Guillaume Restes pour ouvrir le score (1-0, 53e). Ce but vient récompenser la domination niçoise (65 % de possession pendant la première heure) et libère une Allianz Riviera qui suffoque.

Faillite physique

L’an passé, les Aiglons se seraient sans doute contentés de ce but et auraient bouclé l’affaire défensivement. Cette saison, hors de question de se brider. La philosophie est portée sur l’attaque et les Rouge et Noir continuent de partir à l’assaut du but toulousain. Ils se procurent des occasions mais n’arrivent pas à se mettre à l’abri. Et à trop vouloir marquer, le Gym s’épuise.

Les réserves d’énergie en début de saison sont plus fragiles et la température n’arrange pas les choses. À petit feu, les Niçois s’éteignent. Mohamed Ali-Cho est moins tranchant, Clauss et Bard se replient moins vite et les crampes apparaissent, notamment sur le mollet de Dante.

Cette faillite physique, Nice va la payer. Sur une action bien menée côté gauche, les Toulousains profitent de l’espace laissé dans le couloir de Jonathan Clauss. Le centre de Gboho surprend un Melvin Bard un peu court. Pris dans son dos, le latéral niçois ne peut pas empêcher Shavy Babicka d’égaliser d’une reprise magnifique (1-1, 74e). Nice finit la rencontre sur les jantes et manque de peu de tout perdre dans les derniers instants.

Ce match nul laisse un « petit goût de frustration » dans la bouche de Jonathan Clauss en zone mixte. Toutefois, tout n’est pas à jeter. Tout le monde est unanime pour dire que le Gym a montré un beau visage et de belles séquences. Dans le vestiaire, même son de cloche : « il faudra se baser sur ce genre de performance notamment au niveau du caractère » avouait le buteur du jour, après « une grosse débauche d’énergie ». Malgré une nouvelle victoire passée entre les orteils, tout le monde a envie de voir la suite de la saison. En espérant récupérer un effectif sans blessés, avec des recrues et surtout une pelouse digne de ce nom.

Quentin Barbaza

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