Pro D2 : À Aurillac, le Stade Niçois s’offre un vrai bol d’air dans la course au maintien

En déplacement sur la pelouse du Stade Aurillacois ce vendredi, le Stade Niçois s’impose pour la deuxième fois à l’extérieur cette saison (16-25). Les Azuréens sortent de la zone rouge et font un premier break avec leurs concurrents directs.

Jouer sur la pelouse du stade Jean-Alric, à Aurillac, c’est réputé pour ne jamais être évident. Surtout en automne lorsque le mercure chute et que les nuages pleurent. Sous une pluie battante, les Niçois, eux, n’ont pas pleuré au coup de sifflet final, ou de joie peut-être. Car avec une deuxième victoire en trois déplacements cette saison (après celle acquise à Agen, 12-16) et un second succès de rang, le Stade Niçois pointe en 13e position, avec un matelas de quatre et six points sur la zone de relégation. De quoi souffler.

Ce déplacement dans le Cantal, Nice l’avait coché. Vu le XV de départ aligné par Alexandre Compan, il se sentait qu’un coup mijotait. D’ailleurs Nice attaque la partie par le bon bout grâce à une pénalité de Paul Auradou (0-3, 6e). S’en est suivi un jeu haché par les conditions météo où seuls les avants se distinguent au fil des mêlées et des touches. Deux secteurs où les Niçois performent depuis le début de la saison. Le premier acte est âpre. L’ouvreur aurillacois, Tedo Abzhandadze, ajoute trois points (3-3, 10e) et ce sera le score à la mi-temps. 

« Profiter de leurs cartons jaunes »

Au retour des vestiaires, c’est la discipline qui va faire pencher la balance. Aurillac commet beaucoup trop de fautes. “Inacceptable et incompréhensible”, peste le coach cantalien, Roméo Gontineac après la rencontre. En effet, Aurillac enchaîne les fautes grossières et Aurélie Groizeleau, l’arbitre, sanctionne les locaux de trois cartons jaunes (13e, 50e et 66e)

Ces supériorités numériques poussent les Niçois à y croire. “On a su profiter de leurs cartons jaunes, avoue l’arrière Paul Auradou. On a su les mettre sous pression chez eux avec une bonne discipline et grâce à notre défense”. Alors que le tableau d’affichage était toujours à 6-6, Tom Daly profite de l’exclusion de David Delerue pour marquer le premier essai de la partie. Suite à une feinte de passe d’école, il fait valser deux défenseurs et plonge dans l’en-but (6-13, 55e). 

Derrière, Aurillac réagit grâce au drop d’Ugo Seunes (9-13). Puis repasse même devant après l’essai de Nioradze (16-13, 65e). Un temps faible où le capitaine Tom Murday et ses partenaires se resserrent pour mieux repartir.

Deux minutes qui changent tout

Dans le dernier quart d’heure, Nice s’appuie sur les fondamentaux pour faire craquer Aurillac. Grâce à son paquet d’avants, elle obtient trois pénalités lui permettant d’investir les 22m locaux. En force d’abord, le troisième ligne Bastien Berenguel inscrit son troisième essai de la saison (16-18, 68e). 

Avant que Christiaan Erasmus ne l’imite deux minutes plus tard. L’ailier sud-africain à la réception d’une passe au pied splendide de Romain Riguet scelle le score (16-25, 70e). La fin de match des Niçois est un chef-d’œuvre défensif. Ils empêchent même Aurillac de repartir avec un point de bonus défensif qui aurait pu compter. 

Cette seconde victoire consécutive, la deuxième en déplacement, confirme la bonne dynamique des Azuréens. Une série positive à poursuivre dès vendredi prochain face à la lanterne rouge et autre concurrent direct, Valence-Romans. “Un gros match à quitte ou double”, souffle Paul Auradou. Il faudra transformer l’essai.

Bastien Rague et Quentin Barbaza

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