Ce soir, le Stade Niçois affronte Béziers pour le premier match de sa jeune histoire en Pro D2. En misant sur un groupe qui allie continuité et expérience, le club azuréen attaque ce championnat avec la ferme intention de ne pas y faire uniquement de la figuration.
Nous les avions quittés dans l’ivresse et la joie fin mai avec un titre de champion de France de Nationale. Trois mois plus tard, après un été studieux où personne n’a compté les gouttes de sueur, le Stade Niçois a franchi un cap. Il est désormais un club professionnel. Un statut qui engendre des exigences bien supérieures à celles connues jusqu’alors.
Ce soir, après une réorganisation en interne (Jean-Baptiste Aldigé est devenu président, Régis Brandinelli devenant directeur général), le sportif reprend ses droits. Les Aigles s’apprêtent à défier Béziers, une grosse écurie du championnat de Pro D2, récent demi-finaliste et club mythique du monde ovale.
Pour l’anecdote, Nice – Béziers était l’affiche de la finale du championnat de France de groupe A en 1983. À cette époque les Niçois s’appelaient le RRC, jouaient en bleu et or et luttaient pour le Bouclier de Brennus. Quarante années plus tard, les couleurs ont changé, le nom aussi, mais pas l’amour des supporters pour un bastion qui veut renaître et exister dans cette Pro D2.
Objectif maintien, mais avec de l’ambition
Au moment de plonger dans le grand bain, « le groupe est sur une dynamique positive », juge Alexandre Compan, l’entraîneur des arrières. En effet, en préparation les Rouge et Noir ont battu Valence-Romans (24-18), un concurrent direct pour le maintien et ont tenu tête à Provence Rugby (7-19), l’un des favoris à la montée en Top14. Mais attention, la réalité des matchs amicaux est rarement celle du championnat.
Pour les objectifs, le club vise bien évidemment le maintien. « Ce serait mentir si on visait autre chose, déclare lucidement Compan. Mais on a un état d’esprit porté sur l’ambition ». L’arrière italien, David Odiete est du même avis. Pour celui qui ne rechigne jamais quand il faut relancer un ballon, « il ne faut pas avoir peur d’être ambitieux, mettre en place notre jeu et après on verra. J’ai confiance. »
Afin de battre Béziers, le staff et le groupe sont sûrs de leurs forces. Ils n’ont pas tout chamboulé au cœur de l’été. En ce début de championnat, ils comptent bien capitaliser sur l’état d’esprit qu’ils se sont forgés l’an dernier. C’est évidemment durant cette période où chaque équipe est encore en rodage qu’il faut engranger un maximum de points. Ce qui est certain c’est que pour continuer leur série d’invincibilité aux Arboras, les Niçois pourront compter sur un stade à guichets fermés. Toute une ville est mobilisée pour effectuer le grand saut !
Quentin BARBAZA
