Stade Niçois : Une « envie de se racheter » à Dax

Ce vendredi, le Stade Niçois se déplace à Dax pour la 9e journée de Pro D2. Après cette défaite à domicile face à Valence-Romans, les Azuréens se sont remis au travail avec l’envie d’aller chercher des points en terre landaise. Suivez la conférence de presse d’avant-match avec le coach adjoint Guillaume Cazanave et l’ailier Andrzej Charlat.

Comment s’est passé ce début de semaine ? Plutôt tête basse ou avec l’esprit de revanche après cette défaite face à Valence-Romans ?

G.C : Je pense que ce qui anime le groupe, et de toute façon c’est une des caractéristiques de notre équipe, c’est plutôt de garder de la détermination. Nous sommes conscients de la division dans laquelle nous sommes. Ce week-end était une déception mais là nous avons un groupe qui repart au travail rapidement et qui se remet énormément en question.

Andrzej, comment avez-vous vécu ce match depuis l’extérieur ? Un peu frustrant pour un trois-quarts ?

A.C : C’est sûr que le match n’a pas été parfait dans son contenu. Il y a un peu de frustration sur la défaite. De toute façon, la Pro D2 est une remise en question permanente tous les week-ends. C’était un match à double points. Maintenant, notre défi ce week-end est de réagir sur le caractère et le contenu que nous allons mettre à Dax. Nous avons bien bossé, nous n’y allons pas la fleur au fusil. Nous n’avons pas de pression. En tout cas, nous voulons bien faire, collectivement et individuellement parlant.

Vendredi dernier, la sortie sur blessure de Christian Erasmus a été un tournant dans ce match. Vous avez dû vous réorganiser avec Jules Solinas qui est entré à l’aile (poste qu’il n’a jamais occupé cette saison, NDLR). Est-ce qu’à l’avenir un banc en 5-3 est plus envisageable ?

G.C : La stratégie du 6-2 pour l’instant nous correspond bien. Nous sommes plutôt contents de ce fonctionnement. L’avantage est d’avoir un avant supplémentaire et donc plus de fraîcheur. Un peu moins d’options derrière mais durant la semaine, nous nous préparons à ce que les trois-quarts présents puissent être polyvalents et en capacité de répondre à toutes les éventualités.

Prochain cap à Dax. Comment préparez-vous ce genre de match face à une équipe assez imprévisible ?

G.C : Tous les matchs ont un enjeu particulier pour nous et sont pris avec du sérieux. Ils (Dax) ne sont pas payés la semaine dernière parce qu’ils font une bonne partie à Brive. Nous avons bien analysé cette équipe et nous sommes conscients que nos adversaires s’adaptent bien quand ils jouent contre nous. C’est une équipe qui remonte les ballons, qui aime jouer les contre-attaques et prendre des initiatives. Tant mieux. Cela promet une belle adversité. Et pour relever la tête après cette défaite contre Valence vécue comme une désillusion, être capable de faire front à un adversaire comme Dax, c’est intéressant. À nous de faire face à ce rugby déstructuré et à ses initiatives. À nous d’être forts sur l’homme.

C’est une équipe pas encore très expérimentée en Pro D2 (deuxième saison). Cela peut être un paramètre d’espoir supplémentaire pour vous les joueurs ?

A.C : Dax sort d’une très grosse saison l’année dernière. Ils ont pu se mettre en confiance. Cela reste une bonne équipe de Pro D2 sur laquelle nous avons envie de challenger. Sur un match, tout peut arriver. Après, nous nous concentrons beaucoup sur nous et sur l’intensité que nous allons mettre, point sur lequel nous avons été défaillants contre Valence. Je pense que nous avons envie de nous racheter. Que ce soit Dax ou une autre équipe, nous ne voulons pas tomber dans ces montagnes russes avec deux victoires consécutives (Mont-de-Marsan et Aurillac) et après un trou (contre Valence-Romans). Nous aimerions bien avoir de la continuité donc c’est à nous de montrer cette force de caractère et cette détermination là-bas.

La défaite contre Valence-Romans n’est-elle pas utile au final ?

A.C : Peut-être oui. Il fallait sûrement passer par là pour se dire que nous n’avons pas le droit de nous relâcher sur ces blocs de 5 ou 6 matchs. Toutes les semaines, il faut remettre le bleu de chauffe. À nous de montrer que peu importe la composition et l’adversaire, nous devons avoir quasiment le même contenu et la même envie. Des erreurs, il y en aura forcément parce que nous venons de monter mais en tout cas, nous nous devons d’y aller à fond.

G.C : Nous sommes au milieu d’un bloc de 6 matchs qui est nouveau pour nous. Il faut prendre conscience de ce qu’est la Pro D2. La gestion des hommes qui est un élément fondamental. Je pense que, sur ce groupe, nous allons avoir beaucoup d’énergie ce week-end parce qu’ils ont à cœur de redonner une dynamique positive à toute l’équipe. Le collectif est un équilibre entre les expérimentés et la fraîcheur des jeunes. C’est intéressant de voir comment les hommes font face ensemble à chaque fois.

Personnellement, Andrzej, vous avez disputé 5 journées. Pour l’instant pas d’essai au compteur. C’est le petit déblocage qui pourrait lancer votre saison ?

A.C : Oui c’est sûr qu’il y a de la frustration par rapport à l’an dernier (16 essais inscrits en Nationale, NDLR). Si nous pouvons gagner des matchs sans que je marque d’essai, c’est mieux. Mais forcément pour moi, c’est le cap à passer. En plus, scorer c’est que j’aime et c’est ma force à la base, on ne va pas se le cacher. C’est un travail personnel à faire mais aussi avec les trois-quarts. Cela viendra avec la confiance collective et le contenu que nous arriverons à produire. Nous nous sommes adaptés à ce niveau-là, il faut maintenant s’y imposer. Nous avons envie d’exister dans ce championnat qui est rude et qui va se jouer jusqu’à la dernière journée.

G.C : Un championnat qui se joue le vendredi à 19h30. C’est un paramètre à prendre en compte aussi. En Nationale, nous jouions l’après-midi. Cela nous permettait de vraiment produire du rugby ambitieux. La Pro D2 se joue le soir. C’est à prendre en compte dans la stratégie et le rugby que nous pouvons pratiquer tout en gardant notre ADN et notre identité. Andrzej est peut-être le révélateur de tout cela. Quand l’équipe tourne bien offensivement, il marque des essais et quand l’équipe se construit (c’est ce que nous sommes en train de faire), pour l’instant, il n’y en a pas. Mais cela va venir.

A.C : Les essais sont importants. Mais nous essayons d’axer notre travail sur d’autres choses : sur des sorties de camp, comment mettre la pression sur l’adversaire. Cela peut être du jeu au pied, des choses un peu plus simplistes peut-être mais toutes aussi efficaces aujourd’hui en Pro D2. Avec l’hiver qui va arriver, nous allons avoir des matchs avec un jeu très restreint et sûrement que cela passera en priorité par d’autres choses que des essais avec les trois-quarts.

Propos recueillis par Bastien Rague

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