Lors de la 24e journée d’Euroleague, la Roca Team s’est défaite tant bien que mal du Real Madrid (77-73). Maladroits offensivement, les hommes de Vassilis Spanoulis se sont basés sur une grosse défense pour enchaîner une deuxième victoire consécutive en coupe d’Europe.
Que ce fut dur ! Un petit 6/23 à longue distance, un très léger 60% aux lancers francs. L’AS Monaco Basket a dû s’imposer défensivement pour contrecarrer les approximations offensives. La force collective a primé sur les erreurs individuelles. De quoi souder une équipe qui a su gagner une nouvelle fois sans Élie Okobo ni Jordan Loyd (blessés).
Les montagnes russes
Dès le début de la rencontre, la Roca Team montre un visage déterminé avec énormément d’intensité (notamment au rebond). Comme tout au long du match, les attaques ne prennent pas vraiment le dessus sur des défenses plutôt bien en place. Même si les shoots ouverts ne rentrent pas, Monaco crée un petit écart à la fin des dix premières minutes (20-13).
Dans le deuxième quart temps, Monaco accroit son avance (32-19) mais connait un énorme trou d’air en attaque. Vassilis Spanoulis reconnait cette baisse de régime : « Les gars ont fait un très bon match, excepté 5 minutes dans le deuxième quart temps. Ils ont donné leur coeur et chaque joueur a apporté quelque chose à l’équipe ». Mario Hezonja, Sergio Llull et les lancers francs relancent leur équipe. Les Merengues infligent un 20-4 en moins de six minutes et repassent devant à la pause (36-39).
Au forceps
Mais une nouvelle fois les Monégasques remontrent du caractère à l’intérieur. Petr Cornélie, très bonne surprise du soir, permet aux siens de repasser devant (43-42). Mam Jaiteh puis Donatas Motiejunas font énormément de bien dans la peinture. Ce dernier inscrit plus de points en deux minutes que Georgios Papagiannis en un quart d’heure (5 contre 4).
Dans le dernier quart temps, Monaco continue de faire la course en tête mais ne tue pas le match. Même si l’expulsion de Mario Hezonja a toute la saveur d’un vrai tournant. Le meilleur scoreur de la rencontre refuse de sortir pour saignement (faute technique) avant de fortement contester cette décision auprès d’Anne Panther, une des arbitres du soir. Le Croate écope d’une seconde faute technique disqualifiante. Le Real Madrid doit faire sans lui pendant plus de six minutes encore.
« On s’est faits un peu peur »
À +10 à trois minutes du terme, l’écart est conséquent mais pas suffisant. Plusieurs fois les Monégasques ont l’occasion d’en finir. Lancers francs ratés, faute sur tir à trois points, pied de Blossomgame en contre-attaque… La peur plane dans la salle Gaston Médecin pleine à craquer. Finalement, les hommes de Vassilis Spanoulis cravachent et s’imposent (77-73). Petr Cornélie, ancien Merengue, est soulagé : « On s’est faits un peu peur à la fin mais le principal y est. On a un super groupe avec une très bonne ambiance. On a déjà du talent et si en plus tout le monde se bat, on devient très durs à battre. »
Bastien Rague