Dans une partie ultra serrée, l’AS Monaco Basket a chuté mercredi soir face à l’Olympiakos (80-89). Pourtant séduisante tout au long de la partie, la Roca Team a manqué de justesse en fin de rencontre. Vassilis Spanoulis manque sa première à domicile.
Pour avoir droit à un grand match, il faut un contexte particulier. Ce mercredi soir, dans une salle Gaston-Médecin pleine comme un œuf, les éléments étaient réunis. Un premier guichet fermé, la première de Vassilis Spanoulis en Principauté, un choc du haut de tableau et la venue d’un grand nom du basket français, en la personne d’Evan Fournier (12 saisons en NBA, 118 sélections, 19 points ce soir).
Dans le début de match, les deux équipes se jaugent à coups de trois points. Alpha Diallo répond de suite à Thomas Walkup (7 et 6 points chacun dans le premier quart), bien imité par un ancien de la maison du Pirée, Georgios Papagiannis, auteur de sept points en une minute (19-19, 8e). Une première période où Grecs et Monégasques se répondent coups pour coups avec des attaques bien huilées. Même si la Roca Team tourne derrière à la mi-temps (45-47), l’impression que Monaco ne peut pas jouer mieux. Le ballon circule vite et les nouveaux systèmes en attaque sont très bien conclus.
Fournier et McKissic en poison
Mais en face, les joueurs du Pirée sont tout autant efficaces. Evan Fournier (14/32 au tir, 19pts) et Shaquille McKissic (18pts) portent leur équipe à bout de bras. Un festival de shoot à trois points s’abat sur les Monégasques dans le quatrième quart-temps, faisant plier Mike James et consorts. Même si Alpha Diallo (21pts) a tenté de jouer les paratonnerre, la foudre des deux anciens pensionnaires de NBA a cloué le scénario.
Malgré cette défaite, Monaco semble avoir la recette pour faire vaciller n’importe qu’elle équipe sur son parquet, vu le jeu proposé. « Nous sommes tombés sur une très grande équipe de l’Olympiakos, souffle Georgios Papagiannis. Ils ont été cliniques en attaque et nous avons fait quelques erreurs, notamment au rebond ». Une bataille sous le cercle remportée par les Grecs et qui a sans doute été une des clés de cette fin de rencontre.
« Être plus durs en défense »
Donatas Motiejunas d’habitude impérial dans la peinture, a moins régné. Bien contenu par la puissance de l’autre français de l’Olympiakos, Madoussou Fall. « On se doit d’être plus durs en défense, on a pas récupéré les rebonds et on a laissé l’Olympiakos rentrer de gros shoots », regrette le coach Vassilis Spanoulis. L’ancien joueur du Pirée vainqueur de ses deux premières sorties sur le banc de Monaco a malheureusement loupé sa première à Gaston-Médecin. « L’Euroleague est un marathon, nous devons être prêts à nous battre à chaque rencontre », enchaîne le technicien grec. En effet, pas le temps de tergiverser puisque les hommes du Rocher seront de retour au combat dès ce soir face à l’Alba Berlin (19h).
Quentin Barbaza