National 2 : Tenue en échec face à Fréjus Saint-Raphaël, l’AS Cannes peut s’en vouloir

L’AS Cannes a laissé filer la victoire face à l’Étoile Football Club Fréjus Saint-Raphaël malgré une domination marquée en deuxième période. Ce match nul 2-2 laisse un goût amer aux Cannois qui, faute de réalisme, restent englués dans la zone de relégation.

Dans ce derby entre un Fréjus en forme, 4ᵉ au classement et un AS Cannes en difficulté à la 15ᵉ place, les visiteurs ont immédiatement imposé leur rythme. Dès le quart d’heure de jeu, Fréjus ouvre la marque grâce à Mohamed Ouchmid, profitant d’une défense cannoise encore endormie. L’AS Cannes, bien que dominé, a tenté de réagir, en posant le pied sur le ballon et en multipliant les tirs. Mais la finition n’est pas au rendez-vous.

Sous l’impulsion de Théo Trinker, le métronome de l’équipe, les Cannois ont maintenu la pression pour revenir au score. En face, Fréjus a été contraint de revoir sa copie suite à deux blessures, adoptant une défense à cinq pour contenir les assauts. Une première période tendue, engagée, mais où l’AS Cannes a cruellement manqué de tranchant dans le dernier geste.

Cannes renverse la tendance…

Au retour des vestiaires, les Cannois sont revenus avec des intentions très claires. Portés par un Hamza Hafidi en état de grâce, ils se sont installés dans le camp fréjusien et ont rapidement pris le contrôle des opérations. Après plusieurs tentatives infructueuses, Hafidi a finalement trouvé la faille et permis aux siens d’égaliser à la 50ᵉ minute (1-1).

Loin de se contenter de ce but, les Dragons ont poursuivi leur offensive, et Hafidi, encore lui, a frappé à nouveau sept minutes plus tard pour inscrire un doublé qui a fait exploser le stade. À 2-1, Cannes semble bien parti pour décrocher une victoire précieuse, poussant même pour un troisième but face à une équipe de Fréjus sur les rotules. Mais, comme souvent cette saison, l’efficacité a manqué dans le dernier quart d’heure.

puis craque

Alors que les Cannois semblaient contrôler le match, Fréjus a fini par arracher un nul inespéré, contre le cours du jeu, à la 86ᵉ minute. Un corner mal dégagé de Cheikh Ndoye a permis à Ayoub Kadhraoui de se retrouver seul à la réception, propulsant le ballon au fond des filets et anéantissant les espoirs de victoire de Cannes (2-2). Cette égalisation tardive a jeté un froid dans le stade et laissé un goût amer à des Cannois qui pensaient tenir une victoire précieuse.

Jean-Noël Cabezas joue les trouble-fête

Ironie du sort, l’homme qui se tient sur le banc de Fréjus n’est autre que Jean-Noël Cabezas, ancien coach emblématique de l’AS Cannes. Si le coach Cabezas a abordé ce match comme un autre, sa satisfaction d’avoir pris un point face à son ancien club était évidente : « Je suis très content, on était venu pour prendre les trois points. On a rapidement dû changer notre dispositif suite à des blessures. J’ai passé l’équipe à cinq défenseurs et un milieu en losange. On savait qu’avec ce système, on allait marquer ».

Malgré tout, celui qui était la pierre angulaire du projet cannois pendant quatre saisons n’a pas caché sa tristesse vis-à-vis de la situation actuelle des cannois : « Forcément, en tant qu’ancien Cannois, je suis quand même triste de les voir dans cette position. Ça me touche un peu« , a-t-il glissé après la rencontre. 

Avec ce nul, l’AS Cannes continue de s’enfoncer dans la crise. Les Dragons devront impérativement corriger leur inefficacité offensive pour espérer se maintenir. Un résultat au goût amer, mais des leçons sont à tirer pour la suite de cette course au maintien.

Maxence Mullié

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