Dans une soirée de gala marquée par la réception du Stade Poitevin et de son joueur star Earvin Ngapeth, le Nice Volley-ball a survolé les débats. Devant 1000 spectateurs, les Eagles ont dévoré leurs adversaires et s’imposent 3 manches à 0. Un récital prouvant que le club a des ambitions cette saison en Marmara SpikeLigue.
Une semaine que la billetterie affiche complet. Des gradins bondés à trente minutes du premier service. Des petits drapeaux bleus et jaunes qui virevoltent à chaque points. Oui, l’atmosphère qui régnait à Palmeira hier soir était spéciale et synonyme de grand match. Le Nice Volley-ball recevait le nouvel ogre de la Marmara Spike Ligue, Poitiers, et surtout Earvin Ngapeth, joueur star de l’équipe de France qui fait déplacer les foules.
Mais les stars sur le terrain étaient bel et bien niçoises ce samedi. Une pluie d’aces, de blocks ou de spikes (attaques smashées, NDLR) s’est abattue sur le collectif poitevin. Les favoris du championnat n’ont pas pesé bien lourd et s’inclinent logiquement 3 manches à 0 (25-18, 26-24, 25-18). « La soirée parfaite, le match idéal, le plus abouti depuis le début de la saison », sourit largement Brice Donat, coach du NVB. Une victoire hissant ce dimanche matin les Azuréens au pied du podium de la Marmara Spike Ligue.
Simon Hirsch en patron
Ce succès de prestige, les Eagles la doivent en partie à un homme : Simon Hirsch. Le pointu allemand réalise un début de saison canon. Auteur ce samedi de 24 points, 5 aces, 2 blocks et 63 % d’efficacité en attaque, il a une nouvelle fois justifié son statut de meilleur marqueur de la ligue. Du haut de ses 2 m 05, Hirsch a été géant. En enchaînant trois aces consécutifs dans la première manche (7-6 à 10-6), il dégoûtait déjà les réceptionneurs poitevins et lançait son équipe sur les bons rails.
S’il n’a pas été élu MVP de la partie (titre décerné au libéro niçois, Mason Briggs), il a été le joueur le plus en vue et celui dont le nom a été le plus scandé par le speaker, preuve d’une copie de haut vol. En toute humilité après la rencontre, il souligne pourtant la performance collective. « Personne ne nous pensait capable de faire un résultat comme ça, s’étonne-t-il. Mais j’ai senti qu’on pouvait faire un très bon match ce soir. On était tous motivés de jouer contre une équipe comme Poitiers et surtout contre Ngapeth. Ce sont trois points très importants ».
Ngapeth n’a pas pesé
Justement, les Niçois, boostés par l’envie, ont muselé pendant trois manches entières le double champion olympique. En se contentant de neuf petits points sur trois sets, Earvin Ngapeth n’a pas réussi à dégainer ses attaques comme il le fait si bien d’habitude. Les spectateurs eux ont déclenché leurs smartphones à chaque services de l’international français, façon d’immortaliser un moment qu’ils ne reverront sans doute plus.
Le MVP des Jeux de Tokyo et de Paris a tenté de réaliser son attaque fétiche, bras roulé dos au filet, en vain. Merrick McHenry et Simon Hirsch veillaient au block. Une filouterie « spéciale Ngapeth » qu’a réussi à réaliser le passeur niçois, Bruno Dias (20-11, 3e set), faisant autant rigoler le Portugais que le numéro 86 du SPVB. Preuve que tout a réussi aux Eagles.
« On les a complètement étouffés »
Appliqués sur chaque points, les Niçois n’ont fait qu’une bouchée de leurs homologues, « avec la manière », dixit Brice Donat. « Du premier au dernier point on les a complètement étouffés. Les joueurs ont très bien servi contre, sans doute, les meilleurs réceptionneurs du championnat. Le block-défense a été monstrueux, on a freiné tous les ballons », se félicite celui qui a passé 11 ans sur le banc de Poitiers. « Cette victoire me tient particulièrement à coeur parce que j’ai lancé et managé plein de joueurs qui étaient de l’autre côté du filet ce soir. Ça me plaît d’autant plus ».
Déjà passé proche d’un exploit à Montpellier, Nice a enfin épinglé un « match référence » à son tableau de chasse. Désormais solidement installés dans les places qualificatives, les ambitions risquent d’être revues à la hausse cette saison pour les hommes du président Alain Griguer.
Quentin Barbaza